Je reproduis ici un article que j'ai écrit à l'époque pour le journal
du club où je pratiquais le tir de compétition, et que j'ai retrouvé par hasard.
Et comme je ne parle pas beaucoup de moi dans ces pages perso, je me suis dit que
c'est l'occasion où jamais. C'est écrit sous forme de journal, on y parle
encore de frontières, de pesetas, de choses qui appartiennent déjà au passé de
l'Europe, qui est un passé pas si lointain d'ailleurs...
Le "Tir aux Armes Anciennes" qu'a-t-il donc de si particulier pour en
faire un Championnat du Monde? Et bien voici la réponse: Alors que dans les disciplines
de tir classique, le chargement de l'arme est très simple (mise en place de la
balle dans la chambre, dans le barillet ou dans le chargeur), il en va tout autrement
dans le tir aux armes anciennes: par la bouche du canon (ou du barillet), on verse la
dose de poudre adéquate et minutieusement dosée, on place par dessus une bourre, puis
on enfonce la balle en plomb (généralement sphérique pour le armes de poing, cylindrique
ou cylindro-ogivale pour les armes d'épaule) et l'on tasse le tout à l'aide
de la baguette. Une amorce est placée sur la cheminée se trouvant à l'arrière de
la chambre, et l'arme est enfin prête à tirer. Toutes ces opérations doivent être
répétées 13 fois pendant le match qui dure 30 minutes, chargement et tir compris!
Et sachant que le dosage et la munition employés sont le résultat de
longues et parfois fastidieuses mises au point!
Autre différence par rapport aux armes classiques: le nettoyage. Alors qu'en
général un coup d'écouvillon suffit pour celles-ci, les armes anciennes (ou leurs
répliques, qui doivent être strictement conformes aux armes originales) requièrent beaucoup plus de soins, étant donné que la poudre utilisée,
dite "Poudre Noire", est très corosive, et vous rend une arme irrécupérable
au bout de quelques jours si par malheur on a oublié de procéder au nettoyage complet
à l'eau savonneuse!
Du fait de toutes ces contraintes, certains diront qu'il faut être
"maso" pour tirer aux armes anciennes... Mais quelle
satisfaction, pendant un match, lorsqu'on arrive à faire "du
point" avec ces "vieilles pétoires". Et réussir un
score de 90 points / 100 possibles au pistolet, cela veut dire que les
balles sont en général à l'intérieur du "8", soit un
diamètre de 15cm pour une distance de tir de 25 mètres!
Pour ma part, je tire deux disciplines distinctes à la poudre noire:
- Révolver à percussion (arme à barillet),
- Pistolet à percussion.
"Percussion" signifie que la mise à feu se fait par une
amorce placée sur une cheminée à l'arrière de la chambre. Lors du
départ du coup, le chien de l'arme percute l'amorce et l'étincelle
produite provoque la mise à feu de la charge de poudre.
Il existe également des armes à silex, dont la mise à feu se fait par
l'étincelle produite par le choc d'un silex sur une pièce en acier
traité appelée batterie.
Révolver à percussion
|
Pistolet à percussion
|
|
Pistolet à silex
|
Je commençai donc la saison de tir aux Armes Anciennes 1985 par les
Championnats Départementaux, où mes résultats furent assez médiocres
d'ailleurs: dans la discipline "Révolver", je réussissai en
effet tout juste à me qualifier pour les Régionaux avec un score de
80/100, et il me manquait 10 points pour me qualifier pour les
Championnats de France.
J'eus plus de réussite aux Championnats Régionaux où je me qualifiai
d'emblée pour les Championnats de France dans la discipline
"Pistolet" avec la médaille de bronze à l'appui et un score
de 90/100.
Je fus comblé lors des Championnats interrégionaux avec:
- la qualification pour les Championnats de France dans la
discipline "Révolver" avec un score de 90/100,
- 2 médailles d'argent (Pistolet et Révolver).
Les Championnats de France de Tir aux Armes Anciennes eurent
lieu à Bordeaux du 4 au 8 juillet 1985 au stand de tir de Roquevielle,
route de Martignas. Voici mes résultats:
Championnat de France discipline "Kuchenreuter"
(pistolet à percussion)
tiré le samedi 6 juillet à 11h00 - score: 94/100 - classement:
5e/78
Le score réalisé permet l'accès aux Sélections Nationales.
Championnat de France discipline "Mariette"
(révolver à percussion)
tiré le samedi 6 juillet à 16h00 - score: 91/100 - classement:
18e/72
Sélection Nationale discipline "Kuchenreuter"
tiré le dimanche 7 juillet à 10h00 - score: 94/100
Le score réalisé permet l'accès au "Club France" avec le grade
de "Tireur Classé".
Classement cumulé Championnat de France & Sélection Nationale:
3e/16
Réunion du Club France
lundi 8 juillet à 18h00
J'étais déjà très fier de me retrouver parmi l'élite nationale à
ce stade de la compétition, et pour la toute première fois que ça
m'arrive, j'avais peu d'espoir d'aller plus loin...
Cependant, lors de cette réunion, je me retrouve, avec 43 autres tireurs, sélectionné pour les Championnats du
Monde de Madrid en compagnie de deux autres Alsaciens.
Le nombre de sélectionnés est important du fait que le tir aux armes
anciennes comprend une vingtaine de disciplines réparties
grossièrement en:
- armes de poing,
- armes d'épaule,
- ball-trap,
- armes à percussion,
- armes à silex,
- mousquets à mèche,
- armes réglementaires...
Les Championnats du Monde eurent lieu du 11 au 15 septembre 1985 à
Madrid. Ajoutez deux jours de voyage aller plus deux jours de voyage retour
en car, vous aurez un vue d'ensemble du tableau. Au vu de l'emploi
du temps qui va suivre, vous pourrez constater que cette manifestation
n'était pas une petite promenade de tous repos:
Lundi 9 septembre:
Départ de Haguenau à 5h35 du matin pour Strasbourg par le train.
Départ de Strasbourg à 6h27 pour Lyon par le Turbotrain.
Merci à Dominique de m'avoir cherché à la gare de Lyon-Perrache pour
rejoindre, à Villefranche sur Saône, le car affrêté par la Fédération
Française de Tir et parti de Paris dans la matinée. Après avoir
ramassé d'autres tireurs à Orange et à Nîmes, nous arrivons dans la
soirée à Narbonne où nous passons la nuit dans un hôtel Ibis.
Mardi 10 septembre:
C'est au départ de Narbonne que les derniers tireurs ont rejoint
le car et que l'équipe de France était au complet. Bien que nous ne
fûmes que 43 pour un car de 55 places, le chargement des bagages a
posé de gros problèmes, du fait du "barda" que chaque tireur
transporte avec lui. Il a fallu toute l'ingéniosité des chauffeurs et
de notre capitaine d'équipe pour caser bagages et tireurs dans le car
qui, à 8h30, a pu prendre le départ pour la deuxième étape du voyage
à destination de Madrid.
Nous n'étions cependant pas au bout de nos peines: nous arrivions à la
barrière géographique des Pyrénées se confondant avec une barrière
administrative beaucoup plus redoutable à franchir: la frontière! Une
heure d'attente côté français, trois heures d'attente côté
espagnol. Et sans avoir à déballer une seule arme s'il vous
plaît! Les douaniers étaient plus intéressés par l'inutile
paperasserie que par ce que nous transportions. Pour finir, nous sommes
arrivés à Saragosse à 20h00 alors que nous avions prévu d'y
déjeuner...
Arrivée à Madrid à 2h40 du matin, et, avant de se coucher, il fallait
sortir du car tout ce que nous avions tant de mal à y faire rentrer le
matin même: les bagages. Un lit accueillant et douillet me tend enfin
les bras à 3h45 du matin...
Mercredi 11 septembre:
L'hôtel où nous avons atterri se situe en plein Madrid. C'est un
immeuble immense et moderne qui comprend 800 chambres climatisées, un
immense hall d'accueil, un bar, une caféteria ainsi qu'une galerie
marchande.
Le trajet en car
Le car nous transporte jusqu'au stand de tir de Canto-Blanco où ont
lieu les Championnats de Monde. Le stand de tir se trouve en pleine
campagne à environ une demi-heure de route au nord de Madrid. En
comptant le nombre de pavillons flottant devant le terre-plein du stand
de tir, je vois que nous sommes quinze pays à disputer ces
Championnats.
Le stand de tir est à la hauteur de la manifestation qui y est
organisée. Détail curieux: le stand 50m est équipé de 2 fosses
transversales, l'une à 25 mètres, l'autre à 50 mètres, avec donc
possibilité d'installer les porte-cibles à l'endroit voulu. Le stand
100m n'a rien à se reprocher lui non plus. Il y a ce qu'il faut aussi
en locaux techniques pour l'organisation, l'arbitrage, le contrôle des
armes.. Par contre, on est un peu bousculé à midi en voulant prendre
son déjeuner au restaurant du stand.
Sur un second terre-plein est
installée une trentaine de tentes de camping servant de Q.G. aux
délégations participantes, et sont bien pratiques pour y entreposer
notre matériel de tir. Notre capitaine, François Bucher, nous y fait
un brifing, en nous indiquant les horaires de contrôle des armes, de la
cérémonie d'ouverture et des diverses compétitions. Il nous remet par
la même occasion le badge officiel de participant. Pour chaque tireur,
y sont mentionnées les diverses compétitions où le tireur est
inscrit, ainsi que les horaires de tir. Je découvre ainsi que je tire
mon match du Championnat du Monde le vendredi 13 septembre à 9h45.
Superstitieux, s'abstenir!
Le stand de tir de ball-trap est mitoyen au stand décrit plus haut.
Rien à redire non plus sur les locaux et sur le pas de tir, sauf... que
la différence de classe sociale et frappante: Là où le stand de tir
classique est confortable, celui de ball-trap est luxueux, est est sans
nul doute réservé à la haute société madrilaine.
Entre les deux stands se trouve une piscine privée où je me suis
promis de faire trempette à la première occasion.
Avant de procéder à un premier entraînement, direction: la
camionnette d'intervention de Davide Pedersoli, fabricant de répliques
d'armes anciennes. Avec la présence du patron lui-même, SVP... Il faut
dire que la grande majorité des pistoliers Armes Anciennes tirent,
comme moi, avec des armes de sa fabrication. Présence justifiée par le
fait que le corps arbitral a décelé une non-conformité sur ces armes
lors des derniers Championnats de France, et Monsieur Pedersoli est venu
à Madrid avec une petite équipe d'armuriers pour mettre tout ça en
règle.
Davide Pedersoli avec des tireurs de l'Equipe de France
Je fis ensuite mon premier contact avec la poudre. Les résultats de cet
entraînement furent très médiocres et décevants. Je décidai donc de
m'entraîner également le lendemain.
Jeudi 12 septembre:
Le matin, j'effectuai donc ce second tir d'entraînement. Le résultat
fut très satisfaisant, et je souhaitai seulement faire aussi bien dans
le match de demain.
Je passai ensuite le contrôle des armes. Mon pistolet a été examiné
sous toutes les coutures, une étiquette a été collée sous le fut de
l'arme, une scellée a été posée dans le pontet, et la carte de
contrôle des armes a été signée par l'arbitre vérificateur.
Le contrôle des armes
Je procédai ensuite à la préparation du match du lendemain
(préparation des chargettes de poudre, etc.). Il ne s'agit pas
d'oublier le moindre détail, car une erreur de chargement pendant le
match est fatale pour le résultat. Tous les "ingrédients" et
tous les outils doivent être sous la main pour avoir le chargement le
plus rapide possible afin d'assurer un temps suffisant pour la visée et
pour le tir.
Ensuite, l'après-midi, nous retournons à l'hôtel par le car pour
revêtir la tenue officielle de l'Equipe de France, et revenons au stand
pour participer à la cérémonie d'ouverture qui fut très haute en
couleur et très réussie. Le défilé se composait d'une huitaine
de gardes, d'une fanfare d'une cinquantaine de musiciens, d'une troupe
d'une vingtaine de fantassins, tous ces gens étant en costume
d'époque, suivis des quinze délégations participantes, chacune
emmenée par son porte-drapeau.
La cérémonie d'ouverture
Une fois les délégations placées en bon ordre devant la tribune
officielle, le Président de la Fédération Espagnole de Tir Olympique,
le Secrétaire d'Etat aux Sports et le Maire de Madrid nous ont
souhaité la bienvenue et ont déclaré ouverts les 11e Championnats du
Monde de Tir aux Armes Anciennes. Les discours étaient bien entendu en
espagnol, ce qui fait que je n'ai pas tout bien saisi..., et je n'étais
pas le seul dans ce cas. La cérémonie fut clôturée par une salve
tirée par les fusils à silex des vingt fantassins. Le tir à la poudre
noire étant réputé bruyant et fumant, les vingt coups tirés en même
temps furent très spectaculaires, tant par le bruit que par la fumée
dégagée qui a recouvert pendant un instant toute l'assistance!
L'équipe de France de Tir aux Armes Anciennes au grand complet
Vendredi 13 septembre:
C'est à 9h45 que démarra mon match de Championnat du Monde. J'étais
fin prêt, je me sentais bien, pas trop contracté. Pendant le match, le
très bon déroulement des phases de chargement m'a permis d'avoir du
temps pour faire des visées correctes. Malgré cela, les impacts ne
voulaient pas "rentrer" et je me retrouve avec un score
décevant par rapport à ce que j'avais déjà tiré, en particulier
lors des Championnats de France. Avec 89/100, je me retrouve à la 27e
place.
Comme je ne dispute qu'une seule épreuve, les Championnats du Monde
sont, pour moi, terminés. D'autres épreuves, dans d'autres
disciplines, se disputent encore samedi et dimanche. Et ceux qui tirent
plusieurs disciplines ont du pain sur la planche: chaque épreuve
requiert une préparation spéciale et spécifique, et il ne s'agit pas
de se mélanger les pinceaux entre les différentes charges de poudre,
balles, bourres... au risque de se voir reléguer dans les tréfonds du
classement.
Quant à moi, l'esprit en paix du travail (mal) accompli, je termine la
journée à le piscine du stand en compagnie de quelques autres tireurs.
Samedi 14 septembre:
Je consacrai cette journée au tourisme dans Madrid avec la visite du
Palais Royal, de son Armurerie et du Musée du Prado.
Le Palais Royal de Madrid
Le Palais Royal
est témoin de deux siècles d'histoire. Dans les différentes salles,
on y trouve exposé des tapisseries, des meubles, des tableaux, des
porcelaines, l'ensemble étant d'époque, bien entendu. La visite était
guidée, mais en espagnol et en anglais, ce qui fait que je n'ai à
nouveau compris grand'chose.
Je me dépéchai donc d'acquérir un
dictionnaire de poche "español - francés" afin de jeter
les bases (fragiles) d'un dialogue élémentaire. Le "dico"
était rudement pratique en tous cas pour, entre autre, déchiffrer le
menu dans un restaurant!
Je continuai ma visite par l'Armurerie du Palais Royal où sont
exposées des armures de combat et de tournoi, pour cavalier comme pour
le cheval. Je me suis toujours demandé comment les gens (et les
chevaux!) pouvaient être à l'aise sous toute cette ferraille. Les
armes blanches (épées, sabres, poignards) figurent en bonne place et
laissent deviner les combats tels qu'autrefois ils devaient se passer:
chocs rudes des épées et des lances sur les armures, hennissements et
galop des chevaux dans le cliquetis de ces mêmes armures... Je
découvre également dans cette Armurerie Royale les toutes premières
armes à feu. Certains fusils tiennent d'ailleurs plus du canon avec une
longueur de plusieurs mètres! Les armes utilisées aux Championnats du
Monde semblent ultra-modernes par rapport à celles qui sont ici.
Le Musée du Prado recèle quant à lui des trésors inestimables:
Rubens, Rembrandt, Goya font partie des noms prestigieux qui y sont
exposés. Il y a tellement de belles choses à voir au Prado que la
demi-journée que j'ai pu y consacrer est nettement insuffisante pour
faire le tour complet de ce musée.
Je termine la journée en prenant un bol d'air et de verdure au parc du
Retiro, immense espace vert en plein Madrid.
Dimanche 15 septembre:
C'est la journée de clôture de ces Championnats du Monde. Tous les
participants sont là, en tenue officielle de leur délégation, pour
assister au palmarès. L'Equipe de France a très bien tité son
épingle du jeu en remportant 10 titres individuels et 7 titres par
équipe, soit en tout une quarantaine de médailles, et la Marseillaise
a retenti 6 fois au cours de ce palmarès. Seuls les Allemands ont fait
mieux.
Les plus belles performances françaises sont à mon avis le Record du
Monde catégorie "Minié" (carabine réglementaire 100m
couché) battu de 2 points par Henri Ropars avec le score de 95/100,
ainsi que la Médaille d'Or dans la discipline Mariette (révolver à
percussion réplique) remportée par le cadet de l'Equipe de France avec
le score de 97/100.
Henri Ropars: Champion du Monde et Record du Monde
avec 95 points dans la discipline Minié
A la fin de la cérémonie, les couleurs ont été ramenées et le
flambeau remis par l'Equipe d'Espagne à l'Equipe du Canada, pays qui
organisera les prochains Championnats du Monde aux Armes Anciennes en
1987.
Pour ma part, je me suis consolé en recevant le diplôme officiel de
"Participant" et la médaille commémorative.
La journée se termina par le banquet de clôture qui s'est déroulé
dans le cadre splendide d'un ancienne ferme viticole aménagée en
restaurant. Les tonneaux et le grand pressoir, inutilisés depuis déjà
un certain temps, semblaient pourtant ne demander qu'à reprendre du
service. La soirée débuta par un lunch-apéritif-concert-sangria avec
calamars frits, petits beignets et les fameux tortillas (petits carrés
d'omelette) en guise d'amuse-gueule, le tout accompagné musicalement
par un orchestre de flamenco. Suivit un dîner comportant également des
spécialités locales telles le gaspacho andaloux. A la fin du banquet,
le Président de la Fédération Espagnole de Tir Olympique, Mr Manuel
Rivas Cerviño (photo ci-contre), se plaça à la sortie pour saluer individuellement
chaque participant. Retour à l'hôtel et dodo à 2h00 du matin.
Lundi 16 septembre:
Réveil à 5h30, rangement des bagages dans le car, petit déjeuner et
départ de Madrid à 8h00 pour le voyage du retour. Après une halte à
la Junquera (frontière espagnole) permettant de régler les formalités
douanières, de faire le plein de souvenirs, de pastis et de liquider
nos dernières pesetas, le passage de frontière s'est beaucoup mieux
passé qu'à l'aller.
La nuit à Narbonne fut à nouveau très courte.
Mardi 17 septembre:
Pour la dernière étape, le réveil fut sonné à 4h45 et le départ de
Narbonne et lieu à 6h10. A Orange, je quittai le car de la F.F.Tir pour
prendre le train de Strasbourg. J'arrivai enfin chez moi vers 21h15. Les
trois dernières journées ayant été très longues (et les nuits très
courtes), je me retrouve complètement épuisé, mais pleinement heureux
d'avoir pu vivre une telle aventure.
Rédaction: Old Jack, mai 1986
Publication:26 novembre 2005
|