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N°L11 - Lundi 16 mars 2009
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Hoerdt / Découverte et initiation à la danse country
Pour personnes à mobilité réduite
Plus
d'obstacle pour danser la country quand on vit en fauteuil. (Photo
DNA) |
Chapeaux cow-boy, habits wild western, musique country : il y
avait un air de conquête de l'Ouest américain au centre culturel
de Hoerdt hier après-midi.
L'association Inter-Clubs Country
du Grand Est en collaboration avec Handi-Line avait convié à un
moment récréatif innovant. Objectif : faire découvrir aux
personnes à mobilité réduite la pratique de la line-dance - country-dance
- en plein essor dans l'Est de la France. C'était sans doute une
première mondiale puisqu'à ce jour, jamais une telle manifestation
n'avait été organisée. |
Même piste
Chez Rémy Maechling, le président de l'ICCGE, une association qui regroupe une
centaine de clubs de danse country dans neuf départements de l'Est de la France,
6 000 danseurs affiliés, l'idée trottait dans la tête depuis belle lurette:
il n'y a aucune raison pour que les personnes que les aléas de la vie ont
amenées à se servir d'un fauteuil pour se déplacer ne puissent s'adonner
à la danse country.
Depuis hier, ce n'est plus le cas. Les valides et les handicapés ont évolué
simultanément sur une même piste de danse country. Une vingtaine de danseurs en
fauteuil, autant d'accompagnants et près d'une quarantaine de danseurs avides de
découvrir et de participer aux workshop l'ont prouvé tout au long de
l'après-midi.
Ils étaient parfois venus de loin. Le club du Mas de Lorquin (57) avait déplacé
12 personnes, Marylin Moritz, spécialiste en kinésithérapie était venue de Paris
pour parfaire ses recherches en réadaptation par la danse et l'expression corporelle.
« Je vis un rêve »
Les workshops (participants valides et fauteuils) et workshops wheelchair
(uniquement pour danseurs en fauteuil) étaient animés par Gilles Bataille,
chorégraphe et adaptateur de danses country depuis que lui-même se trouve
confronté à la mobilité réduite, et Kathia Petersen, une experte en danse
country.
Et au moment de l'apprentissage du Kick Ball Change, du Kick Ball Step et des pas
chassé arrière et avant pour l'exécution de Louisiana, danse à 32 temps, la
passion et l'application ont gommé toutes différences. Annie, originaire de
Drulingen était ravie dans son fauteuil : « Je vis un rêve. Mon mari adore la
country, et maintenant je peux le suivre partout et surtout danser avec lui sur
la même piste ».
« Intégrer les personnes à mobilité réduite aux soirées de danses country est
une véritable obsession pour moi » souligne Rémy Maechling, le président à
double casquette (Country Club et Handi Line). L'affaire est solidement engagée.
Il n'y aura plus d'obstacle pour pratiquer la line-dance.
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